vendredi, 23 septembre 2011

Désert d'Atacama

Pour terminer ce magnifique séjour chilien, je me suis rendu avec ma copine dans le désert d'Atacama, au nord du pays. Pour y aller, un magnifique vol en avion entre Santiago et Calama, avec vue sur la cordillère des Andes tout le long, mais également sur les salars (étendue de sel, vestige d'un ancien lac d'eau salée, asséché [1]) et des mines à ciel ouvert... dignes des meilleurs films de science-fiction !


En arrivant, pas de planning pour les deux semaines, seulement des idées de choses à faire. Évidemment, pas non plus réservé d'hôtel (ce qui parait fous pour les chiliens, combien m'ont demandé avant qu'on parte où j'allais dormir...). Une fois atterri, on prend un transfert pour la ville de Calama, pour ensuite prendre un bus en direction de San Pedro de Atacama (1h30 de route), le village touristique. Dans le transfert, on rencontre Juan, de Santiago, qui a été guide dans la région pendant plusieurs saisons.


Il revient chaque année pour ses vacances et là il vient entre autre pour organiser une rencontre nationale sur le tourisme durable dans le cadre de sa fonction de coordinateur national auprès de Travolution (The Global Community Based Tourism Network). En même temps, il prévoit de faire découvrir à deux de ses amis la région. Il nous invite à se joindre au groupe et en 10 minutes, le programme pour les 4 premiers jours était fait !

Le temps de louer une voiture le jour suivant (la rouge, c'est la notre !) et c'était parti.


Encore un petit passage par le supermarché, histoire de faire le plein de nourriture pour vivre en autonomie durant 5 jours, ainsi que de l'eau en bidon de 20 et 5 litres.


Ce panneau d'indication résume en gros le programme : Toconce et Caspana (2 villages typiques avec aucun autre touriste), Ayquina (le village où on a assisté durant deux jours à une fête religieuse magnifique) et El Tatio, un des plus hauts sites de geysers au monde.


Petite photo de groupe durant la première journée


On a notamment visité le Pukara de Lasana, une forteresse pré-colombienne datant du 2ème siècle. Restes de céramique et gravures dans la roche donnaient au site et ses ruines une ambiance particulière.


Là c'est une gravure vue sur un autre site, avec un indien et ses plumes.


Le village de Caspana, où nous avons passé une nuit, donne une bonne idée de l'importance de l'eau dans la région. Sur la route, le paysage n'est constitué que de roches, de sable et de cailloux. Au bord des rivières, l'eau permet, cependant, à la végétation de donner une touche de vert au paysage. Même s'il s'agit d'un vert tirant quelque peu sur le jaune...


Premiers contacts avec les lamas



Désert signifie aussi plantes adaptées au sec, tels que cactus.


Cactus pouvant parfois donner de magnifiques fleurs


On rencontre d'ailleurs aussi des fleurs trouvant habitat entre deux petits rochers


Parfois même riches en couleurs...


L'eau est cependant bien rare dans le désert. Heureusement pour nous, certains endroits offrent toutefois des possibilités de sauter à l'eau, comme les Baños de Turi, avec une eau tiède sortant des entrailles de la terre.


Et quand je vous dis qu'elle sort du sol, c'est de ces formations au fond de l'eau qu'elle vient. L'eau n'est pas chaude, mais suffisamment bonne pour y rester un bon moment !


Pour les nuit, c'était camping dans de petits endroits soigneusement choisis par Juan. Des supers moments ! Et un ciel à te couper le souffle tellement il n'y a pas de pollution lumineuse (il y a plusieurs observatoires internationaux dans la région).


Camille, moi et notre Toyota dans un décor typique de la région : pampa, volcans et cactus...


Séance photo au couché de soleil... ;-)


Puis nous nous sommes rendus à Ayquina, pour la fête de la vierge. La fête dure presque 10 jours en tout mais les 7 et 8 septembre, ce sont les deux plus gros jours. Groupes de musique accompagnent groupes de danseurs à travers tout le village, parfois plusieurs en même temps, donnant une belle ambiance de fête. Et les déguisements sont à la hauteur !




Après cette partie culturelle, nous avons quitté les 3 autres et avons tiré plus au sud, en direction des geysers d'El Tatio. Les routes étaient souvent mauvaises et il fallait tout le temps scruter trous et cailloux. En plus de cela, afin de ne pas, ou moins subir les ondulations de la route dues au vent (comme des vagues), il faut rouler vers les 80 km/h . Autant dire que conduire nécessite de la concentration ! Et lorsque la glace vient obstruer la route (et je vous assure que c'était de la glace bien dure...), il ne reste plus qu'à faire demi-tour et prendre une autre route...


Mais le détour nous fait passer tout prêt de vicuñas, un cousin du lama. Avec le décor, quelques belles photos !


Et le site d'El Tatio vaut vraiment la peine ! Arrivés en fin d'après-midi, nous avons fait un passage dans la piscine naturelle, avec l'arrivée d'eau à 86°C ! Autant dire qu'il faut pas trop s'en rapprocher...


Et le soir, la température chute bien... on est à plus de 4200m et comme la couverture nuageuse est nulle, le sol se refroidit considérablement. Premier souper dans la tente pour gagner quelques degrés...


Cette nuit, il a fait froid, très froid... à tel point que l'eau et les légumes ont gelé dans la voiture ! Seule l'eau prise dans le sac placé dans la tente a pu être utilisée le matin pour faire du thé chaud...

Pour vraiment profiter du spectacle, il faut se lever tôt, les vapeurs étant le plus visibles entre environ 7h00 et 9h00. Et quand on dit vapeur, on parle de belles sources...



Mais il n'y a pas que de la vapeur, il y a aussi des émanations d'eau chaude, comme ici, avec cette bulle d'eau surgissant de la terre.


Et à certains endroits, des organismes supportant chaleur et sels en tout genre parviennent à se développer, donnant des couleurs magnifiques au sol !


Et une fois que les cars de touristes sont repartis en direction de San Pedro, on avait à nouveau le site presque pour nous !


L'après-midi, nous sommes montés sur un petit sommet à un peu plus de 4800 m dominant le site des geysers. Petit entrainement pour l'altitude et surtout magnifique vue sur toute la région.


Puis, après avoir rendu la voiture à Calama (et fait une dizaine de kilomètres avec le réservoir vide en priant d'arriver jusqu'à la première station service, chose que nous avons réussie ;-) !), nous avons passé deux jours à San Pedro. Là, c'est au sommet de la Valle de la Muerte et ses dunes de sable au fond à gauche où il viennent faire du sand-boarding avec des snowboards.


Et là, c'est le levé de la pleine lune au moment du couché du soleil, en rentrant de la Valle de la Luna. Couleurs splendides !


Et pour la deuxième semaine, nous avons à nouveau loué une voiture, mais du plus costaud cette fois, avec le 4x4 pour être sûrs de pas rester coincés perdus dans nos aventures.


Mais avant de repartir à l'aventure, on a fait une petite visite à la grande mine à ciel ouvert de Chuquicomata. Plus grande mine à ciel ouvert du monde, elle fournit une part importante à la production nationale de cuivre. Pour vous donner un ordre de grandeur, en long c'est 5 km, en large 3 km et en profondeur... 1000 mètres ! Il paraîtrait qu'on voit le trou depuis la lune ;-)


Et les machines sur le site sont à la grandeur du chantier...


Après cette visite "technique", c'était une partie plus nature qui nous attendait. Au sud de San Pedro se trouve le Salar de Atacama, énorme étendue constituée principalement de sel, vestige de l'évaporation d'eau salée. Au milieu de ce salar, se trouvent quelques petits retenues d'eau salée, dont l'eau provient d'écoulements souterrains depuis les Andes. Et la clé du spectacle ici, c'est les oiseaux qui viennent s'alimenter. On y trouve notamment plusieurs espèces de flamands roses.




Et alors que je faisais des photos et que le groupe de touristes s'était éloigné, j'ai eu la chance d'assister à l’accouplement de deux flamands. Probablement une des plus belles photos du voyage...


Et vers 9h00, les flamands s'envolent. Pour aller où ? Mystère...


D'autres oiseaux vivent également dans ces Lagunas, telle l'avocette des Andes et ses yeux rouges !


J'aurais pu mettre 1000 photos de paysages, en ayant fait probablement plusieurs centaines, mais c'est surtout dans la tête que ça fait de très beaux souvenirs. Voici quand même une photo du Salar de Agua calientes, le point le plus au sud de notre voyage dans le désert.


Et là une vue sur le salar depuis le Cerro Murchota à 4571 m.


Pour la fin, nous avions encore gardé un joli morceau : l'ascension du Lascar (5510m). Après une nuit au pieds de celui-ci, c'était parti tôt le matin pour essayer d'arriver au sommet. Malheureusement, malgré une reconnaissance le soir d'avant, nous n'avons trouvé qu'une seule piste, que nous n'avons pu emprunter avec notre voiture que jusque vers 4200 m d'altitude. C'est donc de cette altitude que nous avons commencé à marcher.


Au début, nous avons pu emprunter un joli chemin. Cependant, avec l'altitude, il disparaissait gentiment au profit des rochers. L'effort en était d'autant plus difficile. Et vers 5300 m (5310 m pour être précis selon le GPS), l'altitude se faisait un peu trop sentir et nous avons décidé de redescendre tranquillement plutôt que de forcer. Même s'il ne restait plus que 200 m... mais là vue était déjà magnifique à cette altitude !

Et une dernière photo durant la descente....


Et déjà ce voyage touchait à sa fin, et avec lui, tout mon séjour chilien. Ce fut une magnifique expérience, durant laquelle j'ai rencontré des gens superbes et découvert bien des choses ! Et appris pas mal l'espagnol ! A bientôt un autre voyage en Amérique du sud... probablement le printemps prochain pour mon projet de master ! ;-) A suivre...

[1] Wikipédia

1 commentaire:

  1. Magnifique voyage et photos, c'est magique... au plaisir de voir le prochain blog du projet de master haha ;-)

    A+!

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